Actualités

Côte Basque Madame

© Sébastien MINVIELLE

INTERVIEW de l'équipe du film "Les Complices"

François Damiens : « C’est tellement chouette de venir chez vous ! »

Par Charlotte MEDOT

« D’habitude, pendant la promo, on nous trimballe un peu partout et quand on rentre, on se sent vidés. Mais ici, dans ce cinéma, on a l’impression d’être en famille. »
Tels sont les jolis mots partagés par François Damiens pour décrire son expérience au cinéma Le Sélect, à Saint-Jean-de-Luz.

UN TRIO AUSSI DRÔLE À LA VIE QU'À L'ÉCRAN

Accompagné de la réalisatrice Cécilia Rouaud et de l’acteur William Lebghil (Slimane de la série Soda), François Damiens présentait Les Complices, une comédie singulière aux accents polar qui sort le 12 avril 2023.

Vous avez tourné le film il y a presque deux ans, qu’est-ce que ça vous fait de pouvoir enfin le présenter au public ?

Cécilia Rouaud : C’est toujours un véritable plaisir. Plus on attend, plus on a envie que les gens le découvre !

François Damiens : C’est vrai que ça fait loin, mais on s’est revus entre temps et puis on s’appelle pour se raconter le film (rires). Non plus sérieusement, on est super contents de se retrouver pour le présenter. Surtout dans un si bel endroit.

 

Le film raconte l’histoire de Max, un tueur à gages qui s’évanouit devant la moindre goutte de sang. Cécilia, comment vous est venu cette idée de scénario ?

Cécilia : En fait, je suis moi-même hématophobe. Puis un jour, alors que j’étais sur le sol d’un restaurant, les jambes en l’air, j’ai eu une révélation. Je me suis dit que, pour moi, ça passait, mais que ça pouvait être handicapant si j’exerçais certains métiers comme : tueur.

 

L’alchimie entre François Damiens, William Lebghil et Laura Felpin, les acteurs principaux, crève l’écran, comment avez-vous réussi à créer cette entente parfaite ?  

François : Qui se ressemble, s’assemble ! On formait vraiment une super bonne équipe et j’inclus aussi tous ceux qui sont derrière la caméra.

William : Oui, Cécilia a eu le talent de réunir des gens qui lui ressemble, donc ça fonctionne bien.

Cécilia : Ils m’ont fait l’honneur de tous dire « oui » assez rapidement, mais c’est toujours stressant d’envoyer le scénario aux acteurs, car ce sont les premières personnes qui vont juger notre travail.

Après, on s’est rencontré, on a créé du lien et ça s’est fait, naturellement.

 

Et vous aviez directement pensé à ce trio ?

Cécilia : Non, à la base, il a été écrit avec Jean-Pierre Bacri. Donc je pensais bien évidemment à lui pour le rôle de Max, mais il m’a dit qu’il était trop vieux pour jouer un tueur. Après son décès, j’ai dû reprendre l’écriture, seule. C’était compliqué d’imaginer continuer le film sans lui. Quand François m’est apparu, c’est lui qui m’a donné envie de reprendre. Il me fallait quelqu’un d’aussi humain et talentueux que Jean-Pierre. C’est tellement rare.  

 

Et pour les rôles des voisins de Max ?

Cécilia : Comme on a dû rajeunir tous les autres acteurs, j’ai tout de suite pensé à William, car je l’aime beaucoup. Je le trouve extrêmement solaire et mémorable dans tous ses films. Laura, c’est l’idée de William justement.

William : Oui, on avait joué un couple pour un court-métrage sur le confinement. On s’était vraiment bien marré et j’avais adoré tourné avec elle. Quand la première actrice s’est décommandée, j’ai glissé son nom et ça s’est fait. Je suis vraiment très content.

François : Oui, ça fonctionne bien. On a limite envie d’être leur enfant (rires).


William, parlons de votre rôle, vous interprétez Karim, un homme qui forme avec Stéphanie un couple auquel on peut tous s’identifier. Quel est le rapport que vous entretenez avec votre personnage ?

William : Je me retrouve beaucoup en lui. Quand je lisais le scénario, je savais que ça allait être facile pour moi de le jouer, car il n’est pas opposé à ma nature. Il est gentil, c’est son et mon trait de caractère principal. Il me fait également beaucoup rire. J’aime aussi l’idée de ce couple sain où l’on sent qu’ils ne vont jamais se quitter.


Ce rôle vous a d’ailleurs fait gagner le Prix d’interprétation masculine au Festival de l’Alpe d’Huez, qu’est-ce que ça vous a fait ?

William : J’étais vraiment très heureux. Surtout qu’on ne s’y attendait pas ! Le plus souvent, durant les festivals, on nous fait comprendre qu’on a des chances de décrocher un prix, mais là, on ne nous avait rien dit.

François : On est arrivé comme des looseurs, c’était un peu désagréable et au final, on a eu une belle surprise.


D’ailleurs, François, votre rôle est à l’opposé de votre naturel. Vous interprétez Max un tueur froid et taciturne, vous pouvez nous en parler ?

François : Je rêvais depuis longtemps de jouer un tueur. Pour moi, le plus intéressant en tant qu’acteur, c’était d’arriver à humaniser ce type exécrable. Cécilia m’a vraiment guidé et petit à petit, on a réussi à le faire basculer vers son humanité.


Oui, il y a notamment, tout au long du film, beaucoup de petits détails comiques à repérer, c’était écrit, Cécilia, ou vous leur avez laissé le champ libre ?

Cécilia : Presque tout était écrit bien sûr, mais au fur et à mesure du tournage, on a travaillé collectivement pour mettre en place certaines choses et intégrer des effets comiques.

François : Oui, du coup, il n’y a pas de ventre mou. Moi pour être honnête, j’ai du mal avec l’idée de rester assis pendant 1h 30, mais ce film, j’ai toujours envie de le revoir.


Sinon, vous êtes contents d’être au Pays basque ?

François : Oui, j’adore, je connais bien ! J’ai fait un grand tour à vélo ici, il y quelques années et puis, je suis déjà venu plusieurs fois en vacances.

William : Moi, je viens surtout l’été pour faire la fête à Biarritz. J’ai aussi eu l’occasion de manger dans des supers restaurants dans les terres. J’aime beaucoup venir chez vous.


Peut-être un prochain film ici ?

Cécilia : Pourquoi pas, avec grand plaisir !

Merci au cinéma Le Sélect, à Xabi Garat, Jessica Fromont et Marine Bivert pour l’organisation de cette rencontre.

LES COMPLICES
  • BANNIERE LAT PRESTAART

à lire aussi :

Dans le dressing de Malo Lafleur

Au sein de la Luna Negra, une salle de spectacle bayonnaise, Malo Lafleur nous reçoit quelques heures avant de présenter son one-man-show musical et poétique : Boutures. Pour l’occasion, c’est sur scène que cet artiste pluriel nous parle de son attrait pour la mode et de toutes les pièces si spéciales qu’il a choisi « d’accueillir » dans sa penderie.

Lire la suite »

Se préparer aux sports d’hiver

Amoureux des sports d’hiver, alors que votre équipement est certainement ajusté, il reste un élément important à préparer pour être au top sur les pistes : votre corps.

Malgré de l’exercice quotidien, le ski, le snowboard ou le patinage sollicitent les muscles d’une manière différente, en partie à cause des températures plus basses. Professeur de danse au studio Nouvelle danse à Biarritz et coach sportive, Morgane Collangettes partage ses conseils :

Lire la suite »

LE HUITIÈME CIEL

« Faire du théâtre, c’est se mettre à l’écoute du monde, pour en être la caisse de résonance », disait Laurent Terzieff. En partager les multiples bienfaits peut être un exutoire des plus salvateur.

Lire la suite »

SUIVEZ-NOUS SUR INSTAGRAM @magazinecotebasquemadame