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Côte Basque Madame N°40

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Des arbres remarquables

DES ARBRES REMARQUABLES LES TILLEULS DE SULLY

Par OLIVIA ADRIACO

Notre experte jardin poursuit sa série sur les arbres remarquables. Troisième découverte : l’histoire étonnante des tilleuls de Sully.

Notre experte jardin poursuit sa série sur les arbres remarquables

Chez l’homme, la connaissance de l’âge suffit à déduire les stades de développement. La réalité des arbres est bien plus complexe. D’une part, il n’y a pas de correspondance entre l’âge et le développement, et d’autre part, la longévité n’est pas génétiquement fixée. Pour autant, la plupart des arbres dits « de Sully » avoisinent les 400 ans ! Une longévité et une résilience exceptionnelles.

L’origine de ces arbres remonte à 1599, lorsque Sully était ministre d’Henri IV et grand voyer de France. Ces officiers de la Couronne étaient responsables des routes royales, des places publiques et de l’embellissement des villes en général. Des ormes et des tilleuls ont alors été plantés le long des routes pour les ombrager. Ils permettaient également aux villageois de s’abriter au sortir de la messe pour traiter des affaires de paroisse.

Le tilleul, plus fréquemment choisi pour sa grande taille, sa croissance rapide, sa durée de vie de plusieurs centaines d’années et la densité de son feuillage, était planté seul ou en groupe.

La superstition lui attribuant des effets magiques et puissants, c’est sous le tilleul qu’on était le mieux protégé contre la foudre. Il était aussi appelé « tilleul de justice » car à l’époque, il était obligatoire de rendre justice en plein air et le tribunal se tenait souvent à l’abri d’un arbre.

Défier le temps qui passe

Fragilisés par leur vieillesse, de nombreux tilleuls ont été victimes des intempéries. Mais il en est un qui résiste sur une petite butte offrant une vue dégagée sur les sommets des Alpes. Chaque année un pèlerinage est organisé, suivi d’une messe célébrée sous la ramure du vieil arbre si cher aux villageois.

De précieux renseignements racontent son histoire. L’Ain n’était pas français, faisant partie du grand-duché de Savoie, mais il était occupé illégalement par François Ier lors de sa guerre contre l’Italie. En 1601, les terres de l’Ain sont considérées comme françaises par le traité de Lyon. C’est pour symboliser la paix avec les habitants des terres conquises qu’on demanda à chaque village de dresser un arbre. À Innimond, le tilleul de Sully trône encore, et ce depuis plus de quatre cent vingt ans. Il fait aujourd’hui partie des plus gros arbres de France.

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