Rugby

Côte Basque Madame N°41

© Sébastien Minvielle

Portrait

Robert Rabagny, passionnément biarrot

Par Alicia Muñoz

Multicasquette et proche des gens, Robert Rabagny se confie sur une vie d’engagements sportifs et festifs au service de sa ville.

"garder son âme d'enfant"

Le secret de jouvence de cet infatigable : avoir su « garder son âme d’enfant ». Tous les matins, à 9 heures précises, Robert Rabagny prend son café aux Halles. Pour cet affable au grand cœur, toujours prêt à célébrer, pas de doute : c’est ici que tout se joue.

Pour les rares personnes qui ne le connaîtraient pas, Robert Rabagny est une inépuisable boîte à idées. La compétition de surf Maider Arosteguy, c’est lui, la mascotte « Geronimo » du Biarritz Olympique, c’est lui et le Biarritz Surf Festival, semaine festive que tout le monde regrette, c’est encore lui.

Et pourtant, humble, Robert Rabagny rappelle qu’il a débuté en tant que maître nageur puis animateur au sein de la mairie de Biarritz. « Une grande dame qui s’appelait Maider Arosteguy [la tante de la maire actuelle qui était présidente des commerçants de Biarritz, N.D.L.R.] m’a tendu la main, il y a plus de quarante ans. » Celui qui fait alors partie des neveux des « Tontons surfeurs » se remémore qu’ils souffraient d’une image peu crédible et qu’il fallait montrer aux élus tout le sérieux de la pratique.

Mais une rencontre menant à une autre, ce surfeur au grand cœur convainc en donnant de sa personne. Avec « une poignée de fidèles copains », il parviendra à lancer la plus ancienne compétition de surf d’Europe, nommée « Maider Arosteguy » en hommage à celle qui l’aida.

 

une énergie fédératrice

Autre casquette, ou plutôt bonnet, qu’il enfile depuis trente ans : celui du père Noël. Ses tournées du 25 décembre auprès des malades, à la caserne de pompiers, « et même chez le président de l’Aviron bayonnais ! », ont une valeur inestimable à ses yeux.

De son expérience de mascotte au Biarritz Olympique, marquée par le plaisir « d’avoir rassemblé », il garde un souvenir en particulier : « C’était en 2006 lors d’un derby face à Bayonne, au stade Jean Dauger. Alors qu’une chorale entame l’hymne de l’Aviron bayonnais, je fais mine d’attendre sagement, assis sur le banc, et puis, subitement, je saisis notre drapeau et viens le planter pile devant eux. » Un petit « gag » osé, qui provoque à la fois les huées et les applaudissements des deux camps… Et qu’il n’hésitera pas à répéter dans les stades des plus féroces adversaires.

S’il se dit  satisfait de l’entrée du surf aux épreuves des Jeux olympiques, l’un de ses plus grands regrets est que sa ville n’en accueille pas les épreuves. Pour lui, la clé de réussite de tout événement sportif est d’avoir « un esprit rassembleur » pour « s’appuyer sur toutes les bonnes volontés ». Car l’union fait la force, en surf comme en rugby, comme en tout. Et avec un large sourire de nous rappeler qu’« avec de l’esprit, on va au bout du monde ».

À lire : sa biographie Monsieur Biarritz bonheur, éditions Atlantica, 18 euros.

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