Actus Sport

Côte Basque Madame N°41

Interview

Bixente Lizarazu

Par Christine Vignau Balency

Son emploi du temps est rythmé par le sport. Il vient d’enchaîner trois sorties intenses à vélo dans la semaine et ce soir, il a entraînement de jiu-jitsu. Entre-temps, le champion du monde de foot 1998 devenu consultant sportif, nous a gentiment accordé un moment, près du fort de Socoa, pour nous parler de ses passions et de sa belle vie ici, chez lui, au Pays basque.

Vous venez de sortir un livre Vivre de sports — Pour rester en forme aux éditions Flammarion. Le titre résume-t-il votre philosophie de vie ?

Dans ce livre, j’explique que, si j’ai toujours la même motivation, la même passion du sport, le même émerveillement, c’est parce que je ne fais jamais les mêmes choses dans la semaine. Je déteste la routine, je ne supporte pas ce mot. Pour moi, là où le sport est pénible, et je l’ai vécu dans le foot, c’est quand tu fais tout le temps la même chose. C’était devenu pour moi lassant, démotivant. Quand j’ai arrêté le foot, j’ai découvert, avec bonheur, de nouvelles formes d’exercice. Je suis adepte de la « ginástica natural » qui est un mix entre gymnastique classique, jiu-jitsu brésilien, yoga, respiration et mouvement animal. Je mélange ça avec plusieurs sports de plein air. J’adore explorer différentes disciplines, être ouvert à différentes méthodes. Je prends dans chaque sport ce que me semble intéressant, je fais ma sauce.

S’il n’y avait qu’un conseil à donner ?

Sois curieux et deviens ton propre coach. C’est à toi de dire quels sports te conviennent, te font du bien. Sachant que la base, c’est un sport pour être souple, un pour être fort et gainé, un pour être endurant.

Comment adaptez-vous cette façon de penser au terrain ici ?

Regardez autour de vous… Ici, on n’a aucune excuse, on peut tout faire ! Il n’y a aucune difficulté à être motivé, il y a toujours une excitation à sortir. La marche active et la randonnée en montagne, c’est génial. La nage libre, aussi, même si, en tant que frileux, j’y vais quand l’eau est chaude ou en combi. Hors saison, quand il y a des vagues, je surfe. L’hiver, je fais du ski de rando, un peu dans les Pyrénées mais surtout dans les Alpes. Et puis il y a le vélo. Le sport est aussi un moment de partage. J’adore le principe d’avoir des bandes de potes en fonction des sports. Bon, je ne connais pas un autre barjo, comme moi, qui pratique tous ces sports (rires). Mais mon club de jiu-jitsu, à Anglet et Capbreton, m’apporte l’esprit de vestiaire que j’adore. Ma bande pour le ski, composée de professionnels, me permet de faire du hors-piste.

Et avec ma bande de vélo, cinq ou six personnes maximum, on se régale là, vous voyez, l’Artzamendi, la Rhune, les Trois couronnes, le Jaizkibel… ça, c’est mon territoire, mon jardin à vélo.

Il paraît que vous avez inventé un concept : faire du sport… pour manger

Disons que, comme je fais beaucoup de sport, je m’autorise à bien manger. Y a la team « barre énergétique » et « y a nous » ! (rires) On fait des sorties engagées, mais festives. Quand on a fait quasiment 100 bornes et 2 000 m de dénivelé et qu’on arrive à Urdax, c’est pour manger une bonne côte de bœuf, avec des frites, des padrones et un dessert. Bon, j’avoue, après, sur la digestion, ce n’est pas facile. Mais, ce que je veux dire, c’est que le sport n’est plus une compétition pour moi. C’est aujourd’hui une envie d’être en forme, d’avoir des sensations d’athlète, de progresser et pourquoi pas un bon resto. Un col + une venta, c’est ça les joies du vélo pour moi !

Si vous arrivez chez vous après 98 km à vélo, vous repartez faire 2 km supplémentaires pour arriver à un compte rond ou pas ?

Oui ! J’avoue. Je l’ai partagé sur les réseaux sociaux.

Toujours sur les réseaux, vous vous livrez à un concours de couchers de soleil avec Anne-Sophie Lapix. Où en est le score ?

Y a même pas de match (rires) parce qu’elle prend branlée sur branlée. Ce que j’aime chez elle, c’est qu’elle essaye de se battre, elle s’accroche, mais elle n’est pas très douée quoi. Vous avez compris, c’est à la fois un concours de sunsets et de mauvaise foi. Je rigole parce que, parfois, elle court vite à la plage prendre une photo, alors que, moi, je ne bouge pas de mon salon. Les couchers de soleil sur la baie sont magnifiques.

Quelle est votre actu pour cet été ?

Je commenterai les matchs de foot de l’Euro 2024 sur TF1. Et puis il y a les Jeux olympiques ! J’ai porté la flamme avec un immense honneur le 20 mai à Saint-Jean-de-Luz. J’ai une chronique quotidienne sur France Info. J’irai voir le judo de Teddy Riner, l’équipe de Thierry Henry, la gymnastique, l’athlétisme, et des épreuves qui se dérouleront au Grand Palais éphémère, car ce lieu, avec sa vue sur la tour Eiffel, m’a impressionné.

Et entre tout ça, le temps de revenir ici profiter de l’été et faire la fête ?

J’aime boire du bon vin avec un bon repas, ou une bière après le vélo, mais je ne suis pas un fêtard. Et puis je n’ai pas le temps (rires). Je préfère la tranquillité. L’été, j’aime aller au large avec mon bateau, me baigner loin et regarder la beauté de la côte. Ma vie ici me comble. J’ai tout ce dont j’ai besoin. C’est mon équilibre.

Vivre de sports — Pour rester en forme (Éd. Flammarion).

bixentelizarazu

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