Économie

Côte Basque Madame N°41

J'ai testé

J’ai testé : être bénévole d’un magasin coopératif

Alicia Muñoz

S’engager dans un magasin coopératif est une aventure humaine riche qui permet de faire ses emplettes dans une épicerie proposant des produits locaux, bio et plus éthiques qu’en grande surface. Avantages et contraintes, on vous explique le principe.

Une épicerie dont les clients sont aussi coopérants et travailleurs bénévoles, c’est ce qu’on appelle un magasin coopératif. Né aux États-Unis, ce concept a débarqué en France en 2016 et a rapidement essaimé au Pays basque. D’abord à Bayonne avec Otsokop, qui a ensuite inspiré tous ceux qui ont suivi à Urrugne, à Ciboure, à Hendaye, à Saint-Jean-de-Luz… Dernier en date : celui de Biarritz, MiaKoop, actuellement en quête d’un local et d’adhérents.

Ces magasins proposent toutes les familles de produits afin de répondre aux besoins du quotidien. Des produits frais, des denrées en vrac ou encore des produits d’entretien et d’hygiène. « L’idée est de combler 80 % des besoins d’un foyer et la règle est de privilégier le local et le bio, ou le label Ecocert, mais aussi de faire en fonction des saisons pour les produits frais », explique Saskia Bouvier, présidente de Larrunkoop.

Donner de son temps et de ses compétences

Mon choix de devenir adhérente d’une de ces épiceries était avant tout motivé par l’expérience humaine, mais aussi, l’envie de mieux connaître le circuit d’approvisionnement des produits que je consomme. Le principe de ces épiceries est simple : on paye une adhésion annuelle, on achète des parts sociales à la coopérative (que l’on récupère en cas de départ) et on contribue à son fonctionnement en y travaillant trois heures minimum par mois. 

« Avant de s’engager, il est important de savoir que l’on va potentiellement toucher à tout, aussi bien à la vente qu’aux achats, à la réception des produits… Il y a aussi des tâches plus triviales comme ranger, faire le ménage, du bricolage…, précise Saskia Bouvier. Je dis toujours qu’il faut prendre soin du local comme si c’était notre chez-nous. » Après avoir suivi une formation à la caisse, le bénévole se fait guider par ses collègues coopérants pour les autres tâches et c’est parti pour l’aventure !

Bon à savoir : trouver un créneau disponible qui convienne sur la durée est essentiel mais pas toujours aisé. Après trois mois d’ouverture, l’association Larrunkoop comptabilisait déjà cent cinquante foyers adhérents, soit environ trois cent cinquante membres. Dans certaines épiceries, vous devrez peut-être attendre votre tour sur liste d’attente, mais la porte reste toujours ouverte aux nouveaux adhérents, ne serait-ce que pour pallier les désistements, absences, etc. Les aléas de tout projet associatif, qui a pour maître-mot la flexibilité.

Carnet d’adresses :

Larrunkoop : en recherche d’adhérents
5, rue Dongaitz-Anaiak à Urrugne
larrunkoop@gmail.com

Hendaiakoop : en recherche d’adhérents
10, rue du Port à Hendaye
hendaiakoop@gmail.com // hendaiakoop.org

Olakoop : en recherche d’adhérents
3, avenue de Jalday à Saint-Jean-de-Luz
contact@olakoop.org

Miakoop : en recherche de local et d’adhérents à Biarritz
miakoopbiarritz@gmail.com

Arruntzakop : en recherche d’adhérents
201, rte de l’Église à Ustaritz
arruntzakoop.fr

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