Il y a du rire, de l’humour et de la détente, dans l’air de ce nouvel automne théâtral 2024.
Et si les feuilles se ramassent bien à la pelle en cette saison, les mensonges, tromperies et quiproquos à gogo s’étalent également sans le moindre souci, sur le parterre de cette délirante comédie aux accents des plus vaudevillesques.

C’est qu’ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère, les Foster, Philips et Chesnut, trois couples presque dépressifs, presque ordinaires dont les maris, qui travaillent ensemble, ne sont pas vraiment des perdreaux de l’année, mais pas non plus de grands forcenés.

Pour info, l’un d’entre eux a une liaison avec la femme de l’autre, et quand chacun des amants rejoint son domicile conjugal, on plonge avec délice dans un rocambolesque presque hilarant, à dérider un couvent sous l’Inquisition. Et je ne vous parle pas des dîners !
Il faut dire que l’auteur britannique Alan Ayckbourn a mis là le paquet pour faire de cette histoire bien folle un vrai jeu boulevardier à l’anglaise aussi barré que très drôle et divertissant, l’implacable mise en scène de maître Chollat servant avec précision et minutie l’intrigue pas vraiment nouvelle certes, mais ô combien captivante.
Ici, tout est dans le détail. Grâce à un ingénieux décor, on peut en effet simultanément suivre plusieurs actions en parallèle d’un appartement à un autre, d’où le clou du spectacle, avec une bien remarquable brochette de comédiens d’exception, tous au taquet, pour porter et faire s’envoler les salves de délirante loufoquerie, nécessaire à ce genre de divertissement.