Le plan de Tenaya est assez simple : les pièces de vie sont regroupées au centre et les chambres dans les extrémités. Au cœur du bâti, le salon nous attire. L’œil averti de Fabrice lorgne immédiatement les luminaires d’époque du designer Pierre Guariche. Mais ce qui frappe tout le monde, c’est la lumière. Grâce aux grandes baies vitrées qui se déploient autour des 200 m2, elle est omniprésente, perçante et traversante. Entre la terrasse au sud ouverte sur le jardin, et le patio au nord, le séjour offre une surprenante transparence. Quelques marches à descendre et nous voilà dans le « coin feu » cher aux années 1970 : un espace intime et chaleureux, « comme une grotte », avec des canapés accueillants, une table basse, une cheminée et une platine vinyle. Derrière, c’est la salle à manger, lieu de rassemblement et de convivialité. Avec ses dimensions raisonnables, son plafond cathédrale et sa grande ouverture sur la verdure, on imagine facilement des repas de famille joyeux et sonores. Encore quelques marches, la cuisine apparaît comme un nouveau bijou inattendu. Le même revêtement de galets lavés se retrouve sur la terrasse et dans la pièce, simplement séparé par une immense baie vitrée. L’effet « dedans-dehors » est saisissant. Le style est épuré, zen, japonisant. D’autres marches amènent à un couloir étroit. Au bout du labyrinthe se dévoilent deux chambres ainsi qu’une salle d’eau cachée derrière une porte de placard. Tout l’ameublement, simple, fonctionnel et très bien conservé, a été pensé par l’architecte d’intérieur Sadirac. « La réussite de cette maison réside dans le temps passé à la concevoir, chaque décision a été mûrement réfléchie, chaque espace a une utilité, une fonction » admire Fabrice.