Escales

Côte Basque Madame n°43

© Association Hermione – La Fayette

Sur l'Adour, escales

L’Hermione, un chantier ouvert au public

Par Patricia Perelló

Avec ses 65 mètres de long, cet impressionnant navire du XVIIIe siècle était un fleuron de l’histoire maritime française. Reconstruit à l’identique par des passionnés, il est depuis trois ans en cale sèche au port de Bayonne pour des travaux de restauration. L’occasion, si ce n’est déjà fait, de le visiter.

un chantier titanesque

Symbole de l’amitié franco-américaine, l’Hermione, navire essentiel dans la guerre d’Indépendance américaine, embarqua le marquis de La Fayette en 1780 pour une mission secrète. Il aura fallu pas moins de dix-sept ans, de 1997 à 2014, pour construire sa réplique. Mais à la suite d’une cale sèche d’entretien classique au printemps 2021 au port Atlantique La Rochelle, une avarie est détectée. Très vite, la décision est prise d’amener le navire au port de Bayonne pour entamer les travaux de restauration. Le coût des réparations est estimé à dix millions d’euros. Un chantier titanesque débute où s’affairent désormais professionnels et bénévoles, tous réunis autour d’un but commun : la remise à l’eau du somptueux navire.

« L’Hermione qui navigue, c’est vingt marins professionnels et soixante bénévoles formés au sein de l’association », précise Guillaume Normandin, officier de marine et directeur technique sur la frégate. Tous les jours, les bénévoles aident en maintenance, notamment à entretenir les cordages et le bois. C’est à l’intérieur de la structure, à l’avant et à l’arrière, que le champignon s’est développé : « Ce sont les eaux stagnantes qui ont provoqué son développement », explique le directeur technique. Dans la partie chantier, espace de travail réservé aux entreprises, l’on retrouve des pièces de bois déposées et à réinstaller. Le navire a été construit en bois massif, mais l’astuce est désormais d’utiliser du lamellé-collé afin d’éviter les années de séchage que nécessite le bois, de limiter la propagation de champignons et d’augmenter la stabilité des pièces dans le temps. Cette solution a le mérite de faire gagner du temps. Autre défi : s’assurer que le navire ne s’endommage pas pendant la cale sèche, car il n’est pas dans son milieu naturel.

Visiter L’Hermione contribue au financement des réparations

Visites, animations canon et matelotage, soirées privées… Chaque venue au Grand Carénage compte pour financer les travaux. La visite libre permet de découvrir l’histoire du navire, ses nombreuses aventures et le projet associatif qui en est à l’origine. Elle donne également accès aux deux premiers ponts du navire. Les visites guidées, elles, invitent à en voir davantage. Deux thématiques au choix : la première fait descendre le public au fond de la forme de radoub où sont effectués les travaux de réparation, la seconde plonge le groupe dans l’histoire de la frégate, les défis de sa construction, ses navigations, son grand carénage, elle amène au pont supérieur et aux dortoirs de l’équipage.  

Sur les dix millions d’euros nécessaires à la rénovation du navire, il en reste encore cinq à trouver : « Nous avons besoin de fonds pour poursuivre les travaux de rénovation. Pour la première étape des travaux, nous avons pu emprunter et recevoir des aides de l’État, des collectivités et des mécènes. Pour la seconde étape, nous appelons à la mobilisation de tous. D’ailleurs, chaque don peut être défiscalisé. », confie le directeur technique. Sur le chantier, salariés et bénévoles, volontaires et passionnés, s’unissent pour la remise à l’eau de la mythique frégate : une aventure unique, à soutenir.

L’Hermione – 12, avenue de l’Adour à Anglet

fregate-hermione.com/

Pour faire un don : don.fregate-hermione.com

Réservations  : visitbayonne.com

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