Maison

Côte Basque Madame N°36

© Sébastien Minvielle

Demeures d'exceptions

Domaine Santa Maria, la maison aux mille vies

Par Charlotte Médot

Nichée dans les hauteurs de Villefranque, il faut partir à sa recherche pour découvrir sa majesté. Sur cette terre de trois hectares, qui offre un panorama sur le cours de la Nive et les montagnes, tout est centré autour d’une grandiose bâtisse qui renferme de multiples secrets. Visite exclusive du domaine avec Michel et Jimmy Faure, le duo père-fils propriétaire des lieux.

La villa Santa Maria

C’est en 1997 que Michel Faure découvre cet immense terrain. À l’époque, il accueillait le centre équestre où sa fille venait pratiquer. Profondément passionné et riche de ses innombrables expériences professionnelles, il décide de l’acheter et de se lancer dans la construction de sa maison rêvée. Mais en 2007, tout bascule. Un appareil ménager prend feu et provoque l’incendie qui réduira en cendres l’établissement. L’effroi passé, le patriarche décide de reconstruire l’habitation, avec l’aide de seulement « quelques copains ». Et c’est à partir de ce moment-là que la magie recommença à opérer, car à Santa Maria, chaque mètre carré a des histoires à raconter. Le lieu abrite une multitude d’objets et matériaux chinés ou récupérés grâce à des bons plans dans la région, mais aussi aux quatre coins du globe. Résultat ? Des associations uniques qui ravissent les nombreux convives de ce domaine dédié à l’évènementiel.

Un style hétéroclite pour un ensemble chaleureux

L’intérieur peut accueillir tous les types d’événements, du plus petit comité au grand banquet. Pour s’adapter à toutes les envies, il est divisé en plusieurs parties qui peuvent se rassembler grâce à l’ingéniosité de murs mobiles. Pensés par le concepteur des décors d’Harry Potter, il est possible de les soulever afin de former un ensemble plus spacieux. Dans la première partie, appelée Salon Eugénie, on retrouve l’iconique bar du Palais qui a vu passer les plus grandes célébrités, de Romy Schneider à Serge Gainsbourg, en passant par Philippe Noiret. Démonté au pied-de-biche, il a dû être retravaillé et reconstitué afin de vivre sa nouvelle histoire. « Si cet objet pouvait parler, il en aurait des choses à raconter », s’amuse Jimmy Faure. Le producteur a d’ailleurs tenu à faire perdurer un autre souvenir mythique en mettant à disposition des commodités aux sonorités pop-rock. Après avoir organisé la venue d’Elton John aux arènes de Bayonne en 2004, il a décidé de reproduire la loge de l’artiste en disposant le mobilier d’origine dans les toilettes. « C’est devenu un coin où les gens aiment se poser, découvrir, s’amuser et écouter de la musique », précise le propriétaire. On pénètre ensuite dans le cœur de la demeure, une salle de 500 m2 qui reprend les codes du patio espagnol avec des coursives qui créent du volume tout en laissant un espace pour installer le dispositif technique de son et lumière. On peut aussi admirer l’influence d’autres contrées avec des lampes égyptiennes, un sol composé de cinq types de carrelages, mais aussi la présence du bois et des briques pour créer un cocon chaleureux. Clou du spectacle ? Une scène qui permet même aux performeurs de prendre de la hauteur. Michel Faure s’est servi de son expérience d’électrotechnicien dans plusieurs cabarets parisiens, dont le Lido, pour reproduire des planches dédiées aux shows. Pour finir en beauté, le dernier espace nous offre une plongée dans l’ambiance d’un club londonien. Ici, tout est centré autour d’une pièce maîtresse : l’immense bar de l’Irish Pub, anciennement situé rue Victor Hugo à Bayonne. Un objet massif, mesurant originellement plus de dix mètres, qu’il a fallu récupérer en équipe à l’aide d’une remorque. « C’était comme un convoi exceptionnel », se rappelle Michel. Son fils rajoute : « en rassemblant tous ces univers, on a vraiment réussi à créer un lieu atypique et fonctionnel […] On a réussi à moduler et à retranscrire l’idée qu’on avait inscrite sur la feuille blanche au début. 15 ans après, on obtient le résultat qu’on espérait. »

© Sébastien Minvielle
© Sébastien Minvielle

Un terrain au trésor bien caché

L’extérieur est à l’image de sa maison : grandiose et surprenant. La terrasse, pour commencer, est recouverte de pierres sauvées et réutilisées après l’incendie. Elle accueille une tonnelle naturelle appelée « la chapelle » dont l’architecture s’inspire des anciens lavoirs. On y retrouve aussi un coin bar où l’on peut siroter un verre sur le comptoir d’un ancien restaurant hispanique et enfin une pergola habillée par des colonnes en bois de cèdre marocain. Le même matériau qui a servi à la construction d’une porte imposante, chinée également à Marrakech. En la poussant, on découvre l’un des secrets les mieux gardés de l’établissement : une reproduction en taille réelle d’un des bateaux de Christophe Colomb. Une prouesse que l’on doit au travail du chef de famille. Pour la petite anecdote, à l’origine le domaine s’appelait Sainte-Marie, nom que les propriétaires ont choisi d’« espagnoliser » en le transformant en Santa Maria. « Ça m’a tout de suite fait penser au navire et moi, quand j’ai une idée, j’ai besoin de la réaliser », conclut Michel Faure, dont la passion de la construction laisse bouche bée.

Chemin Santa-Maria à Villefranque

domainesantamaria.com



  • BANNIERE LATERALE 10 ANS

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