Joli joli est une histoire d’amour entre un écrivain fauché et une star montante du cinéma, pleine de quiproquos et rebondissements, dans les années 1970. Pouvez-vous nous parler de Klaus, votre personnage ?

Je joue le producteur et mentor de Léonore, vedette dont il est tombé désespérément amoureux. Klaus a donné son âme au diable et voit son amour s’en aller, c’est dur. C’est un personnage tout en fragilité, une espèce de Pygmalion qui se sent trahi… et qui va basculer dans une loufoquerie totale. C’est aussi ce qui m’a attiré dans ce rôle.

… Un rôle où vous chantez plusieurs chansons. Un sacré défi non ?

J’ai travaillé ce rôle avec la peur au ventre ! Pour moi, le chant est du ressort de l’intime. Rappelez-vous, quand vous êtes enfant, que vous chantez tout seul dans votre salle de bains et qu’on vous surprend… eh bien, vous rougissez, vous éprouvez un peu de honte. Voilà, j’ai l’impression que quand on chante, on se met à nu. Et puis, en chantant et en jouant un personnage en même temps, je craignais d’en faire trop. C’était une vraie prise de risque pour moi. Mais bon, j’avais une confiance absolue en Diastème, le scénariste et réalisateur, et Alex Beaupain, le compositeur. Je ne me suis pas trompé.

La comédie musicale était-elle un genre que vous appréciiez avant d’en tourner une ?

Ah non, je n’ai jamais aimé les comédies musicales ! Je me foutais même beaucoup de ce genre de films, surtout quand tout à coup les mecs se mettent à danser sans savoir pourquoi (rires). Mais maintenant j’adore (rires).

Vous connaissez bien la Côte basque, qu’est-ce qui vous plaît ici ?

Saint-Jean-de-Luz est la ville des vacances de mon enfance : j’ai appris à nager dans la baie, j’ai participé à de nombreux toros de fuego. J’y suis revenu pour tourner des films, notamment Quelqu’un de bien avec Patrick Timsit. Je me souviens d’une soirée avec lui où il avait fait croire à des chanteurs basques que j’étais Basque, j’avais fait semblant pendant des heures, mémorable. J’aime aussi la gastronomie d’ici, les restaurants Ostalamer et Ostalapia de notre ami Duplaissy, l’ambiance, le caractère entier des Basques… Et puis j’adore l’océan. J’aime me baigner, même en hiver !