Rugby

Côte Basque Madame n°43

©Côte Basque Madame

Interview Rugby

Le beau réveil du BO

Par Christine Vignau Balency

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Biarritz Olympique signe un très bon début de saison : une 4e place au classement de Pro D2 et aucune défaite à Aguiléra, après onze matchs. Si nous ne pouvons rien présager du futur, une chose est sûre : depuis le rachat du club par Shaun Hegarty au printemps, il se passe quelque chose de beau chez les rouge et blanc.

« On ne pouvait pas laisser Biarritz sombrer sans agir » actait Shaun Hegarty, en avril, faisant du sauvetage de son club de cœur une priorité. Lui, ancien joueur et figure locale incontournable, est devenu le président du Biarritz Olympique. Objectif : refaire vibrer l’âme du club.

Qu’est-ce qui vous a motivé lors du rachat du club ?

Shaun Hegarty : 

J’ai eu la chance de grandir dans ce quartier d’Aguiléra, avec un père irlando-néo-zélandais et une mère franco-basque. J’ai fait ma carrière de joueur pro entre Biarritz, Bayonne, Narbonne et Bidart. Je craignais de voir le BO s’effondrer, alors quand j’ai appris que les clés étaient sur la table de la mairie, je me suis rapproché de l’ancienne direction. Avec mon équipe, nous avons l’ambition d’assainir et de restructurer le club. On verra ensuite si on peut rêver à d’autres ambitions…

Comment définiriez-vous le stade Aguiléra ?

Shaun Hegarty :  

C’est comme une place de village, où l’on aime se retrouver les week-ends, en famille ou entre amis, pour partager un bon moment. Le rugby est un sport avec de belles valeurs. Particulièrement ici où de grands joueurs ont commencé, et où de nouveaux arrivent, avec le souhait de marquer de leur empreinte l’histoire du club.

Que pensez-vous de ce très bon début de saison ?

Shaun Hegarty : 

Je suis très satisfait de l’attitude des joueurs. Je leur ai dit qu’ils avaient le droit d’être moins bons que leurs adversaires mais qu’ils avaient le devoir de se donner à 100 %. C’est ce qu’ils font. Et le public biarrot ne s’y trompe pas, il est derrière eux, de plus en plus nombreux, avec une ambiance grandissante.

Avez-vous de bonnes adresses au Pays basque à partager ?

Shaun Hegarty :

Avec mon agence Esprit basque, j’ai la chance de devoir faire découvrir le coin à des groupes donc, assurément, j’ai un certain nombre d’adresses… secrètes. Je vous avoue quand même un amour particulier pour Bidarray. C’est mon refuge quand j’ai besoin de me ressourcer.

MATHIEU ACEBES DE RETOUR SUR SES TERRES

«J’ai toujours tout fait pour être rugbyman professionnel. À 37 ans, je peux vous dire que ma carrière est plus belle que dans mes rêves »

Pourquoi êtes-vous revenu au Biarritz Olympique ?

Mathieu Acebes :

Je suis né à Bayonne, j’ai commencé ma carrière pro à Biarritz à l’époque des Galactiques avec Dimitri Yachvili, Jérôme Thion, Damien Traille, Nicolas Brusque, etc. Je viens de passer huit ans extraordinaires à Perpignan, en Catalogne. Mais revenir ici avait du sens. Commencer et terminer sa carrière au même endroit donne ce sentiment d’avoir bouclé la boucle. J’avais à cœur de participer au renouveau du club aux côtés de Shaun Hegarty avec qui je jouais il ya vingt ans. J’avais envie de donner l’énergie et la force qui me restent au BO. Et puis, c’est un plaisir de vivre ici : surfer à Parlementia, manger au Bahia Beach, aller au lac d’Hossegor, faire du ski dans les Pyrénées… Quel luxe d’avoir tout ça !

Vous aviez une réputation de chambreur, est-ce toujours le cas ?

Mathieu Acebes :

C’est vrai, j’ai été très provocateur dans ma carrière. C’était une façade pour me mettre la pression et être performant. Aujourd’hui, je le suis beaucoup moins ! Je ressens une certaine forme de légèreté, je me sens bien, comme si je n’avais plus rien à prouver. J’ai une grande confiance en moi, j’essaye toujours d’avancer, d’avoir le sourire et de voir le bon côté des choses.

La mode et la décoration tiennent apparemment une place importante pour vous...

Mathieu Acebes :

Oui ! J’aime prendre soin de moi, être bien habillé, avoir de beaux vêtements. Je suis également passionné par l’architecture et la décoration. J’ai acheté ma première maison à 19 ans, j’avais fait un crédit et tout rénové avec ma famille et mes amis. J’y ai pris goût. D’ailleurs, avec mon associé Mathieu Raynal, patron des arbitres, on vient de terminer des chambres d’hôtes à Canet-en-Roussillon.

Que souhaiter au Biarritz Olympique ?

Mathieu Acebes :

Qu’il reste invaincu à Aguiléra toute la saison, ce serait formidable ! Il faut de
toute façon garder cet état d’esprit, tout faire pour donner du bonheur et du plaisir aux gens.

  • BANNIERE LATERALE 10 ANS

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