Économie

Côte Basque Madame n°43

© Sébastien Minvielle

Interview Nahima Selouane FCE Pays basque

FCE Pays basque

Par Gaëlle Coudert

À l'occasion des trente ans de l'association, Côte Basque Madame rencontre Nahima Selouane, la présidente du FCE (Femmes chefs d’entreprises) au Pays basque.

Le 27 septembre 2024, la délégation du Pays basque des Femmes chefs d’entreprises (FCE), réseau national de femmes entrepreneures, a fêté ses 30 ans d’existence au Connecteur, à Biarritz. L’occasion de revenir sur la raison d’être de l’association, avec Nahima Selouane, présidente de la délégation FCE Pays basque.

Pouvez-vous nous décrire ce qu’est FCE Pays basque ?

Le FCE, c’est le diminutif de Femmes chefs d’entreprises, une association nationale qui est née au sortir de la guerre, en 1945, créée par des veuves de guerre qui ont dû maintenir puis poursuivre l’outil de travail et l’activité de leurs maris. Elles se sont réunies, fédérées et, grâce aussi à l’union patronale, elles ont réussi le défi de faire grandir le nombre de femmes entrepreneures en France. On leur doit beaucoup.

Combien de femmes chefs d’entreprises compte la délégation du Pays basque ?

Nous sommes une cinquantaine de femmes chefs d’entreprise sur le territoire du Pays basque. Il y a trente ans, la délégation couvrait tout le territoire des Pyrénées-Atlantiques. Nous sommes aujourd’hui marraines de l’ouverture des délégations du Béarn et des Landes. Nous sommes plus de cent cinquante sur le territoire [des Pyrénées-Atlantiques, N.D.L.R.].

Quel est votre parcours de chef d’entreprise ?

Il a démarré quand je suis arrivée au Pays basque il y a vingt et un ans. J’ai ouvert une boutique de décoration du Maroc à Bayonne. Cela m’a permis de connaître le tissu local en intégrant déjà des associations comme Andere Nahia ou la Jeune Chambre économique avant d’intégrer Les Femmes chefs d’entreprises. Ensuite, je suis passée dans le monde du salariat pour redevenir, il y a un peu plus de douze ans, chef d’entreprise, d’abord d’un cabinet de courtage indépendant, que j’ai fait évoluer vers une plateforme numérique qui s’appelle Slowfin.Et il y a un an, j’ai osé aller vers le monde de la tech [en développant Slowfin Tech, une startu ClimateTech-GreenTech spécialisée dans la Finance Climat en B2B, N.D.L.R.], un domaine où encore peu de femmes sont présentes, à peine 8 %. L’association représente différents types d’activités.

On a la chance d’avoir dans notre association une femme coassociée avec son mari dans une société de carrosserie. D’autres sont dans le domaine de l’industrie, de la grande distribution… C’est assez représentatif du maillage du territoire.

Ce type d’évènement permet-il de faire connaître ces domaines et de faire savoir qu’il y a des femmes derrière ?

C’est l’objectif. Trop longtemps, on est restées derrière nos bureaux. On doit avoir le courage d’être visibles. Le slogan de FCE, c’est d’ailleurs « Seules, on est invisibles, ensemble nous sommes invincibles » ! Nous devons montrer aux jeunes générations qu’on peut être une femme et entreprendre. On est là pour les accompagner et les aider à ouvrir des portes plus facilement.

à lire aussi :

Et la lumière fut

Elle éclaire notre quotidien, favorise notre bien-être et influence notre humeur. Symbole rayonnant de la saison estivale, elle se fait plus discrète durant l’hiver, ce qui peut engendrer quelques déséquilibres. Pour nous aider à pallier ce manque, des expertes du soin nous livrent leurs précieuses recommandations.

Lire la suite »

Période hivernale : les soins esthétiques pour prendre soin de sa peau

Durant la saison froide, la peau est malmenée par le froid, le vent et les variations de température. Pour la préserver des effets néfastes de ces agressions extérieures, il existe de nombreux soins de médecine esthétique. Mais quels sont leurs bénéfices ? Le docteur Nicolas Georgieu, chirurgien-plasticien, et sa collaboratrice Camille Lamarque, infirmière diplômée d’état, nous partagent leur expertise.

Lire la suite »

SUIVEZ-NOUS SUR INSTAGRAM @magazinecotebasquemadame