Côte Basque Madame n°42
©Michel Jakobi
Interview
31 octobre 2024
Dans le dressing d’Hélène Druvert
Par Charlotte Médot
Rencontre d’Hélène Druvert. Talentueuse illustratrice, autrice, designeuse textile et papier. Elle nous dévoile sa penderie où règne la couleur, ainsi que les imprimés qui vont égayer la rentrée.
C’est bercés par le doux bruit de l’océan que nous sommes reçus au sein de la maison d’Hélène Druvert. Cette talentueuse illustratrice, autrice, designeuse textile et papier, nous dévoile sa penderie où règne la couleur, ainsi que les imprimés qui vont égayer la rentrée.
Nos lecteurs connaissent ton travail grâce à tes illustrations, qui animent les articles de la rédaction, mais tu as aussi de nombreux livres et créations à ton actif. Comment pourrais-tu décrire ton univers ?
Pour moi, le plus important est de susciter de l’émotion. J’essaie d’apporter de la poésie dans tout ce que je fais, et je réserve une place importante au graphisme. Mon style est assez contemporain, avec de nombreuses références à l’enfance et à la mémoire collective. Puis, il y a la couleur qui me guide souvent.
Est-ce que ton art est connecté à ta vision de la mode ?
Oui, complètement ! Quand je m’habille, j’aime m’amuser et je suis toujours attirée par les coloris éclatants ou les imprimés graphiques, à l’image de la chemise que je porte en ce moment. C’est un style qui répond à celui de mon travail.
Et est-ce que tu as toujours été attirée par les teintes chatoyantes ?
Oui, depuis l’enfance. Je me souviens qu’adolescente, j’avais repeint les murs de ma chambre en jaune et le plafond en bleu nuit. À cette période, j’avais déjà un look affirmé, je chinais beaucoup, donc je portais parfois des vêtements assez improbables comme des pantalons à pattes d’eph en velours flashy, des bretelles ou encore des cravates, que je piquais à mon père. Ce n’était pas conventionnel, mais je m’en fichais, car je portais ce que j’aimais.
Quelles sont tes habitudes de consommation mode ?
Quand j’achète, je me laisse porter… Parfois, je dois m’acheter un jean et je ressors de la boutique avec une doudoune, parce que je fonctionne au coup de cœur. Les éléments qui me guident durant un achat sont, de façon évidente, les couleurs, les imprimés et surtout les belles matières. Ensuite, je réfléchis toujours aux pièces avec lesquelles je pourrais mixer mon futur achat. Mon but est de porter mes habits longtemps et facilement. J’ai un mode de consommation assez raisonné, c’est pourquoi j’évite aussi au maximum la fast fashion.
En parlant de coup de cœur, quelles sont tes pièces favorites ?
Mon pull arc-en-ciel Katia Sanchez ! C’est un élément original dont je ne me lasse pas. Dès que le temps n’est pas à la fête, je le porte, car ça me fait plaisir d’avoir ce motif sur moi, et puis ça donne le sourire aux autres. J’ai aussi une robe signée V de Vinster, une marque basée à Bidart, que j’adore. Je la porte en été et je continue de la mettre en automne en l’accessoirisant. Puis, dès que l’hiver pointe le bout de son nez, je ressors mes pantalons de velours colorés. Enfin, j’apprécie les pièces brodées avec des inspirations étrangères.
Du coup, j’imagine que tu t’intéresses aussi à la mode durant tes voyages. Quelles sont tes plus belles trouvailles ?
J’ai une veste sublime que j’ai trouvée dans un marché aux puces au Japon et des jupes uniques, avec de nombreux détails, qui viennent du Rajasthan, en Inde. Ça me plaît de ramener des vêtements de mes voyages. Quand je les porte, ça me rappelle ces lieux et ces bons moments.
Quelle est ton actualité pour cette rentrée ?
Elle est chargée, avec deux livres qui vont sortir fin octobre. Le premier, Le monde est à toi, est une œuvre destinée aux tout-petits que j’ai réalisée en collaboration avec l’autrice Susie Morgenstern. Le second est un livre en papier découpé que j’ai écrit et illustré. Il s’intitule La Maison de verre et retrace le parcours d’une petite fille qui va découvrir une serre abandonnée.
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